El rito preconcilar

Me ha resultado curiosa la insistencia de nuestro Papa para impedir que se sigan celebrando las misas en latín y de espaldas a los fieles. Por eso copio esta carta que he recibido de un francés sobre las permisividades que se permite el obispo de Bayonne. Haberlas haylas

Jean Etcheverry- Ainchart                                           Le 7 septembre 2022,

24, avenue de Chantaco

64500 Saint Jean de Luz                                                          Monseigneur  C. MIGLIORE

Nonce apostolique

10, avenue du Président Wilson

75116   P A R I S

Monseigneur, 

Je m’adresse à vous car je suis perturbé par le récent événement intervenu ce mois de juillet dans notre diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron (Pyrénées-Atlantiques).

Mgr Aillet, notre évêque, a ordonné des prêtres selon le rite tridentin non pas dans sa cathédrale Sainte Marie de Bayonne mais dans la cathédrale de Lescar.

Il ne s’agit pas d’aspirants de notre diocèse ; ils n’ont pas été formés à Bayonne et ne sont pas non plus destinés à exercer dans notre diocèse. Ils font partie de la Fraternité Saint Pierre.

Cette dernière semble bénéficier de dispenses et celles-ci sont conditionnelles, notamment les prêtres ne peuvent célébrer la messe et administrer les sacrements selon leur rite que dans leurs églises et oratoires propres.

Je m’interroge également sur le contexte ambiant dans notre diocèse : en pleine saison estivale, ce mois de juillet, plus d’une vingtaine de prêtres ont célébré une messe en rite extra-ordinaire à Saint Jean de Luz, dans ma paroisse Saint Pierre de l’Océan, dos à une assemblée qui ne comprenait plus la liturgie en latin et à qui on refusait la communion si elle était demandée sur la paume de la main.

Que penser de tous ces faits autorisés sinon actés par notre évêque lui-même ?

Cette ordination hors sa cathédrale, dans une atmosphère de secret, pendant une période de vacances où les fidèles sont moins attentifs avec notamment les enfants sur les bras, ces pratiques peu orthodoxes voire interdites de la part d’un pasteur dont on attend qu’il donne l’exemple et qu’il édifie les fidèles, mais qui au lieu de cela les perturbe et les divise au jour le jour, tout cela pose question et depuis de longues années.

Ces pratiques, suivies par une petite partie du clergé, de provenance essentiellement extérieure au diocèse, provoque une désertification de nos assemblées dominicales, certains de mes amis préférant maintenant aller au temple, et je n’évoque pas ici la mainmise sur des biens d’associations proches de l’Eglise, comme cette tentative (échouée) sur un bien immobilier à Ossès, donnée à une association de fidèles dans les années 1950.

D’où ma question : quousque tandem le silence de notre hiérarchie sur ces manifestations quasi schismatiques ? Notre diocèse n’en peut plus de cette atmosphère délétère. La majeure partie de notre clergé est plus que troublée de voir les textes de Vatican II ainsi remis en cause et les exclusions remplacer l’ouverture aux autres. 

Nous souhaiterions être mieux soutenus dans notre foi et c’est un appel pressant que nous vous adressons.

Croyez, Monseigneur, à notre obéissance dans le Christ et à notre espérance d’être éclairés et fortifiés dans notre foi.

Jean Etcheverry-Ainchart

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