´Verdad y Amor en la Encíclica de Benedicto XVI (O. Fortín)
Oscar Fortin en Atrio, sobre Benedicto XVI, Caritas in Veritate
Leí, con esfuerzo, la encíclica Caritas in Veritate en su versión español así como en su versión francés. Me propongo analizarla más a fondo, un poco como yo lo había hecho por su libro “Jesús de Nazaret”, comentario que ATRIO presento en sus paginas: “www.atrio.org/?p=886”. Por el momento me vienen unos comentarios:
1. Ausencia completa de referencia a la encíclica Pacem in terris. Una sola vez cita Juan XXIII para hablar de la reforma de las Naciones Unidas “par. 67”. Da a pensar que lo escrito por este ultimo sobre el Bien Común y la responsabilidad del Estado para asegurarlo no lo interesa mucho.
2. Se presenta con la autoridad del Pastor y del Profeta, las dos funciones reunidas en su persona : “En ella (esta doctrina) se expresa la tarea profética de los Sumos Pontífices de guiar apostólicamente la Iglesia de Cristo y de discernir las nuevas exigencias de la evangelización.” (par.11) Si Pablo habla de laf dos fundaciones de la Iglesia que son los Apóstoles y los profetas, este señor se satisface con una sola columna que culmina en su persona. “edificados sobre el fundamento de los apóstoles y profetas,[m] siendo la principal piedra del ángulo[n] Jesucristo mismo. 21 En él todo el edificio,[o] bien coordinado, va creciendo para ser un templo santo en el Señor; 22 en quien vosotros también sois juntamente edificados para morada de Dios en el Espíritu. (Ef.2.21’22)
3. Escapa por completo del tema de los sistemas económicos y sociales vigentes. Hablade democracia sin definirla, de solidaridad social sin identificarla, de participación civil a la realización del bien común sin ilustrarla. No dijo nada de la democracia participativa, del socialismo del siglo XXI que se desarrolla, particularmente en America latina. Sin embargo, la corriente fundamental de este socialismo, hace de la participación de la ciudanía a la responsabilidad política un objetivo esencial, hace de la solidaridad de los pueblos algo de fundamental, hace, en muchos casos, de las enseñanzas de Jesús y de los evangelios una referencia inspiradora y orientadora. Uno puede entender que no le gustaba mucho referirse a este corriente que sus obispos y cardenales combaten juntos a las oligarquías.
4. Habla mucho de la Verdad, pero habla poco de los medios de comunicación, de las organizaciones políticas que la desfiguran, la escapan, la transforman en “mentira”, haciendo de la “mentira” la verdad. Prefiere hablar de una reflexión profundizada: “Dada la importancia fundamental de los medios de comunicación en determinar los cambios en el modo de percibir y de conocer la realidad y la persona humana misma, se hace necesaria una seria reflexión sobre su influjo, especialmente sobre la dimensión ético-cultural de la globalización y el desarrollo solidario de los pueblos.(par.73)
5. Si habla mucho de la “fe”, pero no dice su fundamento. En una parte dice que la fe es un don de Dios, lo que es correcto, y del otro dice que el verdadero desarrollo del hombre no puede realizarse sin la “fe”, como si dependiera de uno tenerla o no. Parece olvidarse que la mayoría de las grandes distorsiones del mundo en cual vivimos vienen de jefes de Estado y dirigentes que se reclaman de la “fe” y de “Dios”. Muchos otros, sin reclamarse ni de uno y de otro, hicieron más por el desarrollo del hombre y de las sociedades que los que se reclaman de la “fe”. No habría que confundir fe con ideologia.
Bueno, ojala que llegue a comentar esta encíclica en la que Benedicto XVI logra decir muchas cosas sin deshacerse de sus alianzas con el neo-liberalismo. También, logra mantener su rechazo de la teología de la liberación y del socialismo del siglo XXI, al no referirse explicitamente a ellos. Si lo hace, lo hace indirectamente hablando de esas como “ideologías” que engañan.
Oscar Fortín a Pikaza, sobre amor y verdad en Benedicto XVI: Caritas in Veritate
Lire Benoît XVI n’est jamais facile. Non pas en raison de son style, lequel a la qualité de l’intellectuel qu’il est, mais de la manière qu’il a de jouer avec les concepts et les logiques qui les relient les uns aux autres. Le titre donné à son encyclique CARITAS IN VERITATE donne déjà lieu à un débat entre théologiens et exégètes. On se demande si c’est la charité qui doit être reconnue à travers les lentilles de la vérité ou si c’est la vérité qui doit être comprise à travers le vécu de l’amour.
Pour la grande majorité des lecteurs et lectrices, il n’y a pas de différence, que ce soit Caritas in Veritate ou Veritate in Caritas. Pourtant, derrière l’usage anodin d’un ordre plutôt que l’autre, il y a toute une vision de la réalité. Pour m’y convaincre, j’ai réécrit certains passages en inversant l’ordre choisi par Benoît XVI et en y apportant les adaptations correspondantes. Je m’en tiendrai à quelques exemples pris dans l’Introduction.
Point 3- Benedicto XVI : « Dépourvu de vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme. L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement remplie. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité. Il est la proie des émotions et de l’opinion contingente des êtres humains ; il devient un terme galvaudé et déformé, jusqu’à signifier son contraire. » (B.XVI)
Con cambrio de orden en las Palabras : « Dépourvu de l’amour, la vérité bascule dans la complaisance de l’intellectualisme qui confond ses concepts avec la réalité, sa foi avec des idéologies, sa vie avec sa logique. C’est le risque mortifère qu’affronte la vérité dans une culture sans amour. Elle est la proie de la logique de ses prémices souvent puisées dans des appartenances idéologiques sécurisantes. » (of)
Benedicto XVI « La vérité libère l’amour des étroitesses de l’émotivité qui le prive de contenus relationnels et sociaux, et d’un fidéisme qui le prive d’un souffle humain et universel. » (B.XVI)
Con cambio de orden. « L’amour libère la vérité de l’étroitesse conceptuelle qui la prive de contenus relationnels et humains authentiques, et d’idéologies d’autosuffisance qui la privent d’un souffle humain et universel. » (of)
Point 4 Benedicto XVI : « Parce que l’amour est riche de vérité, l’homme peut le comprendre dans la richesse, partagée et communiquée, de ses valeurs. La vérité est, en effet, lógos qui crée un diá-logos et donc une communication et une communion. » (B.XVI)
Con cambio de orden : « L’amour est communication et communion. Il est le foyer à l’intérieur duquel se découvrent et s’illuminent les diverses facettes de la vérité qui ouvrent toujours plus à des horizons porteurs de vie, de simplicité et d’humilité. » (of)
Benedicto XVI « Dans le contexte socioculturel actuel, où la tendance à relativiser le vrai est courante, vivre la charité dans la vérité conduit à comprendre que l’adhésion aux valeurs du Christianisme est un élément non seulement utile, mais indispensable pour l’édification d’une société bonne et d’un véritable développement humain intégral. » (B.XVI)
Con cambio de Orden « Dans le contexte socioreligieux actuel, où la tendance à réduire le vrai, le bien, l’amour, la vie à des concepts vides de tout contenu existentiel conduit à comprendre que l’expérience des valeurs profondément humaines est un élément non seulement utile, mais indispensable à l’édification d’une société bonne et d’un véritable développement intégral. » (of)
« Un Christianisme de charité sans vérité peut facilement être confondu avec un réservoir de bons sentiments, utiles pour la coexistence sociale, mais n’ayant qu’une incidence marginale. » (B.XVI)
« La vérité sans la charité peut facilement être confondue avec un réservoir de beaux idéaux, idéologies pour certains et foi pour d’autres, mais n’ayant qu’une incidence marginale et souvent trompeuse. » (of)
Ces quelques exemples illustrent, j’espère bien, de manière éloquente que l’usage de mêmes mots dans des ordres différents conduisent souvent à des logiques qui donnent à la pensée des orientations radicalement différentes. L’intellectuel qu’est Benoît XVI a choisi la voie des concepts que recouvre le mot Vérité, pour traduire la logique de sa conception sociale du développement de l’homme et des sociétés. Le Concile Vatican II, dans Gaudium et Spes, et Jean XXIII, dans son Encyclique PACEM IN TERRIS, ont plutôt choisi la voie d’un vécu qui grandit dans l’amour. L’Amour ne s’oppose évidemment pas à la Vérité, pas plus que la Vérité à l’Amour. En Jésus, l’un et l’autre trouvent leur plénitude. Lorsque Jésus dit qu’il est la VOIE, la VÉRITÉ et la VIE il les unit toutes en lui. D’ailleurs Benoît XVI le reconnaît et l’affirme dès le tout début de son Encyclique :
« L’amour donne une substance authentique à la relation personnelle avec Dieu et avec le prochain. Il est le principe non seulement des micro-relations: rapports amicaux, familiaux, en petits groupes, mais également des macro-relations: rapports sociaux, économiques, politiques. » P.2
Ce n’est que par la suite qu’il inverse discrètement l’ordre donné aux concepts de l’Amour et de la Vérité. Pour lui la Vérité est le phare par lequel toutes les réalités doivent s’éclairer et se comprendre. Pour d’autres c’est l’Amour qui est le phare par lequel toutes les réalités doivent s’éclairer et se comprendre.
Oscar Fortin